Avec ses 19 communes, Bruxelles prise au sens large se présente comme un immense melting pot qui brasse des populations de tous horizons. La Capitale de l’Europe héberge en son sein d’innombrables cultures : un tiers de la population bruxelloise n’est pas Belge. On y parle 104 langues différentes.
Bruxelles présente toutefois une caractéristique insolite pour une grande capitale occidentale : les populations les plus précarisées se concentrent dans l’hypercentre, tandis que le public plus nanti privilégie les communes de la périphérie. La capitale présente ainsi un visage radicalement différent, que l’on fasse ses courses au très populaire Marché du Midi ou dans le quartier plus huppé de Fort Jaco.
Autre élément saisissant, Bruxelles est la région du pays qui affiche le taux de chômage le plus élevé (17,5 % en mai 2016, plus de 24 % chez les moins de 25 ans). Alors que la Région bruxelloise produit 20 % du PIB national, un habitant sur trois y vit sous le seuil de pauvreté.
Cette situation s’explique notamment par l’exode massif de la classe moyenne bruxelloise vers les communes de la périphérie : chaque année, plus de 10 000 ménages préfèrent quitter Bruxelles. Il en résulte un phénomène étonnant : la population bruxelloise rajeunit, mais elle se paupérise également… avec des différences substantielles entre les communes.
Décloisonner les quartiers, redynamiser l’hypercentre, améliorer le sentiment de sécurité, peaufiner l’offre commerciale et culturelle, redéfinir l’identité bruxelloise… tels sont quelques-uns des défis qui attendent la Capitale de l’Europe.
Et vous ? Quelle est votre vision de la qualité de vie à Bruxelles ?